terça-feira, 27 de novembro de 2012

Du côté de chez Jacques-Émile Blanche. Um salão à la Belle époque





 Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
Portrait de Marcel Proust, 1892 


Paris, Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, de 11 de outubro de 2012 a 27 de Janeiro de 2013.



Première salle de l’exposition 
Photo : Fondation Pierre Bergé–Yves Saint Laurent

A Fundação Pierre Bergé - Yves Saint Laurent apresnta uma exposição magnífica de Jacques-Emile Blanche (1861-1942). Esta é a primeira coletânea substancial do trabalho deste artista organizada em Paris desde 1943, o que parece improvável, e na França a partir da exposição no Museu de Belas Artes de Rouen, em 1997, por isso este é um evento que devem ser bem-vindo.




Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
Portrait de Maurice Barrès, 1891 


La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent présente une superbe exposition consacrée à Jacques-Émile Blanche (1861-1942). C’est la première réunion conséquente d’œuvres de cet artiste organisée à Paris depuis 1943, ce qui semble invraisemblable, et en France depuis l’exposition du Musée des Beaux-Arts de Rouen en 1997 ; c’est donc un événement qu’il convient de saluer.




Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
Portrait de Robert de Montesquiou, 1889


Digamos logo que não devamos nos deixar distrair com o belo título de ressonâncias proustianas escolhido pelos organizadores, e à iniciativa de Pierre Bergé por si só, nem pelo soberbo conjunto cebográfico obra de Jacques Grange e Mane Nathalie que recria legitimamente a atmosfera de uma "sala de estar", embora este ponto esteja intimamente ligado ao mundo do artista:



 Une des salles de l’exposition avec deux portraits de Désirée Manfred et une robe créée par Yves Saint Laurent en 1971 pour le « Bal Proust »

Disons tout de suite qu’il ne faut pas se laisser entièrement distraire par le beau titre aux résonnances proustiennes choisi par les organisateurs, et à l’initiative de Pierre Bergé lui-même, pas plus que par le superbe parti-pris scénographique mis en œuvre par Jacques Grange et Nathalie Crinière et qui recrée tout à fait légitimement l’ambiance d’un « salon », bien que ce propos soit intimement lié à l’univers de l’artiste :




La salle « Jardin d’hiver » où l’on reconnaît les portraits de Sir Coleridge Kennard, de Madame Bordes-Pène et de Georges Moore 

Entende-se que Pierre Bergé e o curador Jérôme Neutros desejaram sutilmente evocar um mundo onde nós sabemos que, em sua forma mais elevada, desapareceu depois da Primeira Guerra Mundial, mas se o pintor registrou este momento com o vigor de alta da perfeição e da civilização que foi a "Belle Epoque"




Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
Portrait d’Edgar Degas, 1932 
(d’après le portrait de 1902 détruit en 1931) 

on comprend bien que Pierre Bergé et le commissaire de l’exposition Jérôme Neutres ont souhaité évoquer avec subtilité un monde dont on sait que, sous sa forme la plus aboutie, il s’estompa après la Première Guerre mondiale, mais si le peintre s’inscrit en effet dans ce haut moment de perfection et de civilisation que fut la « Belle époque »,




9. Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
Portrait d’Auguste Rodin, 1904 

Limitar a sua influência e arte para uma reflexão da sociedade de seu tempo, estes não deixaram de fazer, como de costume, todos os críticos de arte não se enquadram no esquema  banal do "avant-garde" equivalente a algo como reduzir Marcel Proust  a uma razão a um colunista de uma sociedade (que ele também fora).




10. Jacques-Émile Blanche (1861-1942), 
Portrait de Léontine Bordes-Pène, 1889-1890 


limiter son influence et son art à un reflet de la société de son temps, ce que ne manqueront pas de faire, comme d’habitude, les détracteurs de tout art n’entrant pas dans le schéma éculé des « avant-gardes », équivaudrait à quelque chose comme réduire Marcel Proust lui-même à un motif et pourquoi pas à un chroniqueur mondain (qu’il fut d’ailleurs aussi).




Jacques-Émile Blanche (1861-1942), 
Tamara Karsavina dans l’Oiseau de feu, 1910 

Pierre Bergé se pergunta em seu prefácio se Jacques-Emile Blanche é um verdadeiro artista, Blanche ele mesmo evoca uma ambição de de restaurar o "tom" de uma época, mas os artistas estão em melhor posição para julgar a sua arte? Nada é menos certo.



Jacques-Émile Blanche (1861-1942) 
Portrait d’Igor Stravinski, 1918 

Pierre Bergé se demande dans sa préface si Jacques-Émile Blanche est un vrai peintre ; Blanche lui-même évoque une ambition qui est de restituer le « ton » d’une époque, mais les artistes sont-ils les mieux placés pour juger de leur art ? Rien n’est moins sûr.




Jacques-Émile Blanche (1861-1942), 
Madame Ludovic Halévy, Élie et Florence Halévy, vers 1903 






Jacques-Émile Blanche (1861-1942), 
Désirée Manfred au bureau en laque Camomille, s.d. 

Pierre Bergé se demande dans sa préface si Jacques-Émile Blanche est un vrai peintre ; Blanche lui-même évoque une ambition qui est de restituer le « ton » d’une époque, mais les artistes sont-ils les mieux placés pour juger de leur art ? Rien n’est moins sûr.




Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
Le Chérubin de Mozart (Désirée Manfred), vers 1903 

O famoso retrato do autor de A Busca do Tempo Perdido, que foi selecionado para o cartaz da exposição que recebe os visitantes em companhia destes admiráveis de Maurice Barres, Robert de Montesquiou  e Pierre Louÿs, o suficiente para trazer a resposta: é a pintura que viemos ver e que não nos decepcionamos.





Jacques-Émile Blanche (1861-1942) 
Portrait d’André Gide, 1912 

Le portrait célébrissime de l’auteur de La Recherche du temps perdu, qui a été choisi pour l’affiche de l’exposition (ill. 1), et qui accueille le visiteur (ill. 2) en compagnie de ceux, admirables, de Maurice Barrès (ill. 3), Robert de Montesquiou (ill. 4) et Pierre Louÿs (ill. 5), suffit à apporter la réponse : c’est bien de la peinture que l’on vient voir et l’on n’est pas déçu !



Além de seus modelos prediletos, além do tema da Belle Epoque, Blanche é um grande artista  e as numerosas obras recolhidas na avenida Marceau dão esta demonstração impressionante.



Au-delà de ses chers modèles, au-delà du sujet, au-delà même de la Belle époque, Blanche est un vrai grand artiste et les nombreuses œuvres rassemblées avenue Marceau en donnent l’éclatante démonstration.



Jacques-Émile Blanche (1861-1942) 
Portrait de Jean Cocteau, 1913 














Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
Portrait de Pierre Louÿs, 1893 

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